Orage

Au bout du chemin il y avait l'orage

Comme tant de fois quand s'envolent les anges

Je suis flottant au dessus des abîmes

Comme perdu au firmament des cimes

 

De mes idées je soulève des mondes

Qui s'évanouissent en grains de poussière

Des châteaux si vastes parsèment mon empire solitaire

Et se déconstruisent au lever des aubes

 

Général aux armées fantomatiques

Les sentinelles dansent au rythme frénétique

Réveillé par les nuées d'hommes métalliques

Je vois mes armées franchir la passe colérique

 

Dans un bruit de criquet de fracas ordonné

Ils avancent dans un destin qui s’est emballé

Au loin la reine courtise les saltimbanques

Dans des orgies aphrodisiaques

 

La terre de ma haine se noie de rouge

Qui en longues traînées d'oublis s'étale

Sur le sol roulent les bouteilles

Qui est-elle?

 

Elle chante aux éclats diurnes

Sur la musique d'orchestre du passé

Des veilles chansons usées

Par le temps comme les cratères de Lune

 

Le vent apporte le parfum d’Azazel

La chaleur calcine sa peau jouvencelle

Elle s’évapore en larmes de tristesses éternelles

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