Adieu sans préavis

( Printemps 2000 )

 

Poète du crépuscule

Mes particules

D’amours désassemblées

Perforent les temps derniers

Et coule le vin sur ses seins

 

Je me fais marcheur des douze saints

Il est minuit moins le quart des apôtres

Devenir le prophète de sa mélancolie

Caresser les images de ses fantaisies

Déguiser mes sombres mensonges

 

Fuir devant la suite qui conduit au néant

S’engouffrer lentement

Dans la pièce au soleil levant

Je m’effrite en lambeaux

Déclassés sous le poids des vitraux

 

Devant la lourdeur des bottes

De son armée d’invasion métallique

Je raccroche mon écharpe

Ajuste mon sourire hérétique

 

C’est la fuite poétique, mathématique

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