Blogue compulsif

L'ordre du jour

L’ordre du jour

Il nous faut de l’ordre ordonné

Messieurs les gendarmes

Il faut passer les rebelles aux armes

Ordre est donné d’obéir

L’obligation en finir

Dans l’ordre des nobles notables

Passent sur les rues droites

Droiture et pourriture

Ne feront jamais bon ménage

Honorables personnages

Sonnons les cloches

Pour vider cette poche

De résistance

Persistante

Ennuyante

Énervante

Ordre, au pas militaire

Ordre, au pas disciplinaire

Ordre, Ordonné

Feu à volonté

Coquette

Des fois

Elle est trop désirable

           Parfois coquette

Parfois rebelle

                                  Juste sur une vague                      sans fin

 

Je fondrais

Glissade

Jusqu'à son âme

 

Le long des écumes

Le long du souffle

Lent sur les paumes

Négos

(Cliquez sur "lecture" avant de commencer)

(Merci à Daryl pour l'expérimentation musicale à quatre mains)

La hausse en question

Quinze auteurs de bande dessinée se relèvent les manches et vous expliquent les vraies conséquences de la hausse des frais de scolarité, en se basant sur un document de l'Institut de recherche et d'informations socio-économique (IRIS).

http://hausse.aencre.org/

À contre-courant.

Quand le corps fait grève
et que la grève fait corps.

 

          Ce jour-là,
Pas de crayon, pas d’aquarelle pour tenter de capter, de dessiner le mouvement.
Pas d’anthropologie pour le décortiquer, l’analyser.
Dissolution de l’ego, expérience directe du moment présent.
Je marche sur Sherbrooke. Il est 14h. J’avance à la rencontre de la manifestation.
          Premier frisson.
Sentir l’ampleur du mouvement, la taille de la vague qui arrive vers nous et dans laquelle on va entrer, sur laquelle on va glisser. On ne sait jamais pour combien de temps. Une seule idée en tête : être debout.
Mon premier coup de cœur : un slogan créé par François Gourd, foulosophe déjanté, lors du mouvement Occupons Montréal.
Je demande :
- Qui a trouvé ça? C’est excellent!
- Je sais pas. Tu le veux?
        Alors armé de mon panneau « Printemps Érable » je continue à remonter le courant tel un Salomon qui remonte la rivière, que dis-je, le fleuve. Dans quels buts?
        Voir les visages, croiser les regards, rencontrer les amitiés, celles qu’on a perdues de vue, celles qui restent. Prendre le temps, un moment en leur compagnie. Écouter, partager leurs convictions, leur vision. Puis les quitter de nouveau. J’ai les yeux qui s’ouvrent à mesure de ma progression. Au sens propre comme au figuré. L’énergie de la foule me galvanise, me fait un effet d’amphétamine. Ça y est, j’ai les yeux écarquillés.
        Mon deuxième coup de cœur : là-haut, des enfants dans une garderie. De la peinture rouge plein les mains, barbouillée sur les vitres. Ces mêmes enfants qui un jour marcheront à notre place, si on en reste là. Car la grève est un moyen plus qu’une fin en soi. Un carnaval de possibles comme j’aime à le répéter. Un moment, où tout un chacun s’exprime, trouve sa voix, sa manière, son rythme : publications (comme celle que vous tenez entre les mains), coups de théâtre, discours politiques, réflexions philosophiques, danses, musiques. Avez-vous remarqué la multiplication de ces actes, de ces échanges? À quel autre moment des étudiants de différents « départements » se réunissent-ils pour discuter? Pour s’écouter?

La grève nous permet de tendre l’oreille.
C’est un début.
C’est le début.
Écouter.

Nous avons dépassé l’unique cadre scolaire. Nous marchons vers un mouvement général.
Écoutons ce que cet « autre », qui étrangement nous ressemble, a bien à dire.

Rédemption

Rédemption au cœur de la fournaise des voleurs qui passent au galop sur de grands chevaux. Comme les sentiments qui explosent dans des compartiments. Tu ne tueras point, disait-il du haut des chaires de l’Église! Valeurs et morales des bons sentiments. Quand le sourire qui masque son mensonge se trace sur la peau, de suaves allégories envahissent mon cerveau en état carbonique. Je m’étire au passage bucolique. J’attends encore les bonnes paroles qui tournoient tels des vautours dans mes oreilles saoules. J’avale les rengaines de bourgeois affreux qui s’offrent un condo en boîte de conserve, au prix des souffrances quotidiennes. Je pense à l’imbécile qui court après la réussite sociale, que je ne comprends pas. J’assiste seul, en arrière-fond grisard, à un départ canon au nom de la nouveauté, des fonctions nouvelles que lui offre son corps plus rapide et plus chantant que mes éternelles réflexions, sur un globe qui tourne de plus en plus en boucle dans une dérive que je ne cherche plus à justifier.

 

J’offre la rédemption aux âmes qui s’affligent de douleurs d’avoir trop essayé de se faire croire qu’il pouvait quitter les lieux. La quête de rédemption, l’absolutisme judéo-chrétien, dans toute sa splendeur. Tu ne commettras point l’adultère dit l’homme à cette jeune fille encore vierge qu’il s’était payée à prix d’or. Les organes du sinistre ministre explosent au sein même de sa pensée. Elle n’existe plus, lueur du passé au fond d’un regard qui se vide dans l’oubli.

 

J’offre la rédemption, dans un paquet de cigarettes que crachent les poumons de la serveuse du drive-in cheap du coin de la rue Ste-Catherine. J’offre la finalité dans le bourdonnement de la pipe à eau où gazouille le bruit du hasch qui se consume. Tu ne voleras point l’âme des personnes qui s’affichent devant ton tribunal; sentence à vie pour les pécheurs de la douleur qui se distribue au son des cloches lointaines.

 

Que serait-il sans moi? Pour leur rappeler l’immense vide qu’ils se targuent pourtant d’ignorer. Le vide céleste des étoiles avale toute cette merde, cette révolution qui n’est plus qu’un lieu commun, cette bêtise de croire que l’Homme pourrait être chose que l’homme. J’offre la rédemption. Tu te trompes de cible, j’offre toute ma délicatesse pour faire souffrir la chair, car de la souffrance naîtra une jouissance; abandonne ton sens, ta recherche de sécurité lassante, tu n’es pas l’œuvre de Dieu. Dieu est loin, très loin d’ici. J’offre la rédemption au fond d’une bouteille de gin qui s’étale vide sur le plancher de danse.

 

Rédemption! Rédemption! Ah! ah! ah! Foutaise, tu le sais bien. Cette pente n’a pas de fin, cesse d’avoir peur...

FIN NOVEMBRE - ATSA

Le tournage a eu lieu le 18 novembre 2011 à la Place Émilie-Gamelin à Montréal pour la soirée d’ouverture de FIN NOVEMBRE. Le public était convié à poser un geste cathartique collectif symbolisant la chute du capitalisme sauvage ayant provoqué notre mort et un réveil collectif ou l’entraide et le partage reconstruit notre identité et notre plaisir de vivre ! [Des membres de Pourquoi jamais étaient présents !]

Message de l'ATSA: Vous étiez près de 300 personnes et vous étiez tellement dedans! Et que penseriez-vous qu'on se refasse ça ce printemps, encore plus gros! Plus de moyens, montage et diffusion en direct! Votre énergie est celle dont nous avons besoin pour déclencher autre chose dans ce monde d'abuseurs déconnectés... Encore un immense merci à tous!

Idée originale, conception du scénario et orchestration du tournage: ATSA
Coréalisation de la vidéo: ATSA et Stéphane Grasso
Montage: Stéphane Grasso
Montage sonore : Luc Raymond et François Senneville
Cameras : Nathalie Lebel, Geoffroy Beauchemin, Antoine Lortie Ouellet, Steve Patrie, Émilie Laliberté, Serge Lévesque avec une mention spéciale pour le prêt d'équipement de la part du réalisateur et des opérateurs-trices caméras!
Voix: Annie Roy

« Alive Again »
interprété par CHAMPION
écrit par Maxime Morin
(SOCAN) Rebecca
Makonnen () Emmet Walsh ()
publié par Third Side Music Inc.
Avec l'aimable autorisation de Saboteur 2009
www.djchampion.net

L'oeuvre ouverte

...Examinons la poétique théâtrale de Brecht: l'action dramatique y est conçue comme une exposition problématique de certains états de tension, pour lesquels le dramaturge — suivant en cela la technique du jeu « épique » qui se contente de présenter au spectateur, avec détachement, et comme de l'extérieur, les faits à observer — ne propose pas de solutions. C'est au spectateur de tirer les conclusions critiques de ce qu'il a vu. Les drames de Brecht s'achèvent effectivement de façon ambiguë (Galilée en est un remarquable exemple). Seulement, il ne s'agit plus de l'ambiguïté morbide d'un infini entrevu ou d'un mystère vécu dans l'angoisse, mais de celle, très concrète, de l'existence sociale en tant qu'affrontement de problèmes auxquels il convient de trouver une solution. Dès lors, l'œuvre est « ouverte » au sens où l'est un débat: on attend, on souhaite une solution mais elle doit naître d'une prise de conscience du public. L' « ouverture » devient instrument de pédagogie révolutionnaire.*

* ECO, Umberto. L'oeuvre ouverte. Editions du Seuil. 1962. 316 pages. (p.24-25)

Lévitation Quantique

Ha ha ! Un pas de plus vers le fameux hover board de Retour vers le futur 2 !!!